L’usine Lafarge La Malle située à Bouc-Bel-Air (Bouches-du-Rhône) a été prise pour cible par des militants écologistes samedi en fin d’après-midi, selon BFM Marseille Provence, confirmant une information de France Bleu. Il était compris entre 100 et 200, selon les chiffres donnés par les différentes sources. “Des dégâts très importants” ont été constatés “aux installations, aux bâtiments et aux véhicules”, a expliqué Lafarge dans un communiqué ce dimanche, qualifiant l’action de “violence sans précédent”. En une quinzaine de minutes, des bureaux ont été endommagés, des ateliers dégradés, des engins de chantier brûlés, un tableau électrique et des câbles coupés.
“Les cheminées crachent toujours leur poison”
Les militants ont pour leur part expliqué leur geste dans un communiqué et dénoncé la “pollution de l’air” créée par la centrale. « Les fours ciblés, longtemps alimentés par les déchets industriels et les pneus, sont aujourd’hui le symbole du greenwashing. La pollution de l’air est importante et a été signalée à plusieurs reprises […] Cependant, les cheminées crachent toujours leur venin », ont-ils écrit. François Petry, directeur général de l’industrie cimentière, a toutefois démenti être à la tête d’”une usine à la pointe de la technologie dans le pays dans le domaine des matériaux décarbonés”. “Au-delà de notre usine, c’est toute la démarche de progrès de l’industrie qui est fragilisée par ces actions”, a-t-il déclaré, selon des propos cités dans le communiqué de l’industrie cimentière. Le groupe a également déclaré avoir réalisé “des investissements importants dans sa décarbonisation et sa production” ces derniers mois.
Recherche ouverte
La centrale pourrait être empêchée de fonctionner normalement pendant plusieurs semaines en raison des dégâts occasionnés, a indiqué le maire de Bouc-Bel-Air, Richard Mallié, à BFM Marseille Provence. Le parquet de Marseille est occupé et la gendarmerie est en charge de l’enquête. 40 soldats ont été déployés sur le site samedi soir pour sécuriser la zone, mais aucune arrestation n’a été effectuée car les militants se sont rapidement dispersés. Lafarge a porté plainte et “espère une identification rapide des auteurs” de l’action. Julien Desvages, Marie Debais, Cécile Danré, avec ER