Très attendu, le rapport officiel sur l’emploi américain a détruit la place parisienne. Comme ses homologues, elle a été déçue par une création d’emplois supérieure aux attentes en novembre. Attendus à 200 000, ils sont en réalité arrivés à 263 000, après 284 000 en octobre. “C’est la septième fois consécutive que le consensus est très faible”, note John Plassard chez Mirabaud Gestion. Bien qu’il s’agisse du plus faible gain d’emplois depuis avril 2021, le marché du travail reste sain et tendu, au-dessus de la moyenne de 150 000 à 200 000 emplois créés chaque mois avant la pandémie, ajoute l’expert.
Les 50 points de base de la Fed sont-ils incertains ?
De plus, le taux de chômage est resté stable à 3,7% de la population active et le salaire horaire moyen, un autre élément clé du rapport du Département du travail, a augmenté de 0,6% sur le mois, soit plus du double de l’estimation du marché et de 5,1% sur un an. -année. , qui est également bien au-dessus de la prévision de 4,6%. « Disons simplement que l’emploi aux États-Unis est toujours solide malgré les annonces de licenciements, en particulier dans le secteur de la technologie. Ce phénomène (car c’est un phénomène inhabituel) pose un vrai problème à la Réserve fédérale américaine, qui a prévu (et prévoit) de réduire l’inflation en augmentant (surtout) le taux de chômage », conclut John Plassard. Faut-il tirer un trait sur la perspective d’un ralentissement du rythme de hausse des taux des Fed funds à partir de décembre ? Le comité de politique monétaire de la Fed se réunit les 13 et 14 décembre, avec un verdict prévu de 14h à 20h. (heure de Paris). Selon les calculs du CME Group, le marché évalue la probabilité d’une hausse de 50 points de base du coût de l’argent vendredi après-midi à 75%, contre 78,2% jeudi, au lendemain de l’intervention de Jerome Powell devant la Brookings Institution. Il s’est ensuite calmé, estimant que la prochaine hausse des taux serait un peu moins brutale que les précédentes (qui étaient de 75 points de base). A la clôture, le Cac 40 reculait de 0,17% à 6 742,25, après trois séances de gains. Le volume des transactions s’élève à 3,4 milliards d’euros. Sur cinq jours, l’indice parisien a toutefois progressé de 0,44%, sa neuvième semaine consécutive de gains, une séquence du jamais vue depuis mars-mai 2009. Outre-Atlantique, Wall Street accuse davantage le coup. Le Dow Jones est en baisse de 0,6% et le Nasdaq Composite est en baisse de 1%.
L’”opération de redressement” de Teleperformance se poursuit
Sur le front des actions, Teleperformance (+3,3%) poursuit sa course de « regagner la confiance des investisseurs ». Le directeur du centre d’appels a signé un accord mondial avec UNI Global Union, qui comprend des engagements sur la liberté d’association, la santé et la sécurité et le contrôle du contenu. Il sera mis en œuvre en Colombie, en Pologne, en Jamaïque, au Salvador et en Roumanie dans les prochaines semaines. Au niveau des notes des analystes, HSBC a relevé son objectif de cours sur EssilorLuxottica (+1,43%) de 195€ à 210€ et Oddo BHF est passé de “neutre” à “surperformer” Pierre & Vacances (+4,54%). Enfin, TotalEnergies poursuit sa baisse avec un rendement de 0,64%. Les États membres de l’OPEP et leurs alliés pourraient décider de maintenir les quotas de production de pétrole tels quels lors d’une réunion prévue le dimanche 4 décembre. CP