Ce sont de petites taches de poussière qui nous en disent long sur nos origines : prélevées sur un astéroïde par une sonde japonaise, elles ont été rapatriées sur Terre pour y être analysées.  Et ils s’avèrent encore plus intéressants que prévu, puisque ces grains de poussière contiennent des acides aminés, l’un des éléments constitutifs de la chimie de la vie sur Terre.                

Son nom est Ryugu, c’est un morceau de roche qui flotte dans l’espace à plus de 300 millions de kilomètres de la Terre. Une cible, apparemment pas choisie au hasard par Jaxa, l’agence spatiale japonaise pour la mission Hayabusa-2. Le but : prélever des grains et les ramener sur Terre pour les analyser. C’est le cas, et Ryugu s’avère être un meilleur choix que prévu, car la poussière susmentionnée nous enseigne en fait qu’il s’agit de l’un des astéroïdes les plus ancestraux de notre système solaire. C’est un échantillon du passé, qui nous renseigne sur les conditions qui régnaient alors, il y a 4,5 milliards d’années.

Déterminer d’où viennent ces acides aminés

L’autre surprise de l’échantillon est qu’il contient des acides aminés, des molécules utilisées pour produire les protéines utilisées par les êtres vivants. Ce n’est pas la première fois qu’il se rend dans l’espace depuis que la mission européenne Rosetta l’a repéré, par exemple, sur la comète Tchouri. En revanche, nous ne savons pas encore comment ces acides aminés sont apparus sur la Terre primitive. Seraient-ils venus du ciel grâce à des collisions avec des astéroïdes similaires à Ryugu ? Le débat n’est pas tranché, mais cette affaire vient de prendre du poids. ►Lire : Des scientifiques dévoilent la première photo d’un trou noir surdimensionné au cœur de la Galaxie