A 21h20, comme Johnny Hallyday en 1993, au même Parc des Princes, DJ Snake débarque en traversant la foule déchaînée. Le tout avant de monter au centre du terrain, jusqu’à un piédestal sur une dizaine de mètres, depuis lequel il électrisera son public pendant 2h30. Public absolument acquis, venez écouter les tubes des dix dernières années comme « Lean On », « Loco Contigo » ou « Taki Taki ». Mais aussi des compositions électriques, moins abordables mais tout aussi efficaces. Le tout agrémenté d’effets pyrotechniques à foison : flammes, feu d’artifice autour du stade. Et à 22h10, après 50 minutes d’ébullition, plus de musique. La sensation est là. “On l’a fait ! On l’a fait ! On l’a fait ! Snake est excité, de son vrai nom William Grigahcine. On m’a dit que ce ne serait pas possible. On m’a dit de faire deux ou trois Bercys, qu’on sortait d’une pandémie… Moi non, nous l’avons fait !”

Khaled chante deux chansons

Si l’on pensait que le spectacle avait déjà commencé, les invités successifs ont réussi à enflammer encore plus le Parc des Princes. A commencer par l’humoriste Omar Sy. Ce fan de l’Olympique de Marseille, appelé à la rescousse dans l’enceinte parisienne, a d’abord été gentiment réprimandé avant de célébrer son ami aux cris de “Ici c’est Snake City”, référence directe au slogan “Ici c’est Paris”. Avant d’assembler les deux côtés du parc dans une bataille atmosphérique, vous devez vous pencher le plus possible avant de sauter le plus haut possible. Un classique pour les fans, d’une efficacité redoutable. Mais pas le temps de souffler quand DJ Snake remet le couvert, avec son “king”. Il est introduit par un hymne à la tolérance. “Mon prochain invité est juste l’amour. Et c’est la France que nous représentons. Peu importe la couleur, peu importe la religion, peu importe d’où vous venez. Et c’est notre France à nous. La France que j’aime et que je représente dans le monde. “Ce soir est définitivement la plus belle nuit de ma vie et nous la vivons ensemble”, a-t-il déclaré avant d’accueillir Khaled pour deux titres. Dont bien sûr “Aïcha”, chantée en chœur par les 63 000 spectateurs de la nuit. Plus tard, nouveau coup dur avec l’arrivée d’un autre grand DJ français connu dans le monde entier en la personne de David Guetta. “On s’est souvent opposés, mais on ne fait pas le même style de musique. “Mais sans David, il n’y a pas de Snake”, confie la star de la nuit. Pendant une quinzaine de minutes, l’animateur laisse même les commandes à son aîné, disparaissant complètement de la scène. Sans jamais tomber dans l’ambiance. Après deux heures de show, le DJ de 36 ans l’a toujours sous les pieds. Son public aussi. Preuve en est l’arrivée soudaine de Stromae. Même si un problème technique a empêché le public d’entendre le début de “Alors on danse”, la chanson a encore frappé. Et même “Hell”, sur la dépression et le suicide, a résonné sur le terrain. “Je suis à la maison ce soir et je fais un peu ce que je veux. “J’ai du temps libre”, a déclaré l’hôte pendant la nuit. La promesse est tenue. Grâce à un show précis et parfaitement conçu pour le Parc des Princes, DJ Snake a réussi à électriser la foule, ne laissant personne de côté. Un sacre en bonne et bonne forme, qui est sublimé la nuit grâce à d’importants jeux de lumière. Ce samedi au Parc des Princes, DJ Snake était plus qu’un prince : un roi.