“C’est intimidant”, décrit Laura. Les gendarmes du Tarn, accusés d’avoir tenté “d’intimider” une lycéenne qui avait interpellé jeudi le président Macron soupçonné de viols et de violences sur des femmes ministres, ont présenté leurs excuses à la jeune femme dans la nuit de vendredi à samedi. “Notre action a été simplement de prendre en compte cette personne, qui s’était présentée comme victime, pour lui suggérer de recueillir une éventuelle plainte ou non de lui proposer aide, soutien ou retransmission pour rencontrer les clubs locaux au nom de l’apartheid. à l’aide”, a-t-il défendu la gendarmerie vers minuit sur Facebook et Twitter. pic.twitter.com/prxFKXz8Sv – (@GendarmerieTarn) 10 juin 2022 “Nous voudrions lui présenter nos excuses si notre approche de la rencontrer à l’école pour un échange a été mal comprise et qu’elle pense que nous étions gênés”, ajoute le communiqué de presse. Jeudi, lors de la visite d’Emanuel Macron à Gayak, dans le Tarn, Laura l’a limogé : “Vous avez mis des hommes accusés de viols et de violences faites aux femmes à la tête de l’Etat, pourquoi ?” Il a évoqué les allégations contre le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et le nouveau ministre de la Solidarité, Damien Abad. “S’il vous plaît, monsieur, répondez-moi”, a insisté le lycéen, alors que le président a présenté la présomption d’innocence, sans qu’aucun des deux ne soit condamné.
Une visite surprise au lycée Les images ont été postées des milliers de fois sur les réseaux sociaux, les internautes se saisissant de la question pour interpeller le président lui-même. Mais c’est la visite des gendarmes à Laura le lendemain, dans son lycée, qui a suscité la polémique. En contact avec l’AFP, la jeune femme n’a pas été possible. Elle avait expliqué au Parisien qu’elle avait interrompu tout le cours pour un “entretien” avec les gendarmes dans une salle de son lycée. Cette dernière lui demanderait si elle souhaitait porter plainte pour agression sexuelle qu’elle avait annoncé en marge de son échange avec le président. Mais selon la jeune femme, qui dit avoir perçu leur visite comme “intimidante”, la discussion s’est rapidement focalisée sur ses propos de la veille, car un gendarme lui a dit “ça n’aurait pas dû arriver”. Jeudi, le hashtag #laquestiondelaura a été retweeté plus de 20 000 fois sur Twitter.